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Barack Obama, un président « exceptionnel »

Élu pour un premier mandat le 4 novembre 2008, et en fonction depuis le 20 janvier 2009, le président Barack Obama s’est vu attribuer le prix Nobel de la paix le 9 octobre 2009 « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples ». En poste depuis moins d’un an, il aurait infléchi la politique étrangère américaine avec une approche plus consensuelle et multilatérale, « créant un nouveau climat dans la politique internationale », selon le président du comité Nobel. Certains ont jugé ce prix prématuré et inattendu. (© Drop of Light/Shutterstock)
Il est sans doute trop tôt pour affirmer que Barack Obama fut un grand président. Six mois avant la fin de ses huit années à la Maison-Blanche, il jouissait d’appréciations favorables qui dépassaient les 50 % de la population américaine mais, au chapitre de la politique étrangère, il est encore l’objet de nombreuses critiques.

On reproche à Barack Obama d’avoir renoncé au leadership américain dans le monde, d’avoir considérablement miné la crédibilité des États-Unis auprès de ses alliés et de laisser souvent l’initiative à d’autres acteurs, notamment la Russie. Aux yeux de la droite américaine, il a renoncé à épouser l’« exceptionnalisme », posture selon laquelle les États-Unis auraient occupé une position toute spéciale dans les relations internationales, y jouant un rôle providentiel.

Du côté des démocrates et des milieux de gauche, Obama est accusé d’avoir trahi l’idéal qu’il annonçait en campagne électorale et dans les grands discours de la première année de sa présidence. Obama ne s’est pas distingué, comme semblaient le prévoir ceux qui lui ont accordé un prix Nobel de la paix à l’automne 2009, comme le héraut d’un monde nouveau. Il a plutôt poursuivi la « guerre au terrorisme » qu’avait déclarée George W. Bush, tout en se gardant d’utiliser le terme. Il a accéléré le recours aux avions robots dits « drones » pour éliminer certains leaders de mouvements terroristes. Il laisse une situation désastreuse au Moyen-Orient et rien d’impressionnant ailleurs dans le monde.

En dépit de toutes ces critiques, qu’elles soient fondées ou non, Barack Obama passera tout de même à la postérité comme un président exceptionnel. Le premier afro-américain, le premier sans racines européennes et, pourrait-on dire, le premier intellectuel à devenir président depuis fort longtemps. D’après Charles-Philippe David, il est « certainement l’un des présidents les plus intelligents, les plus proactifs et les plus ouverts aux débats » (1) depuis Franklin Roosevelt.

Il y a plus encore. Ce président a offert une rare combinaison d’idéalisme et de pragmatisme inspirée par une pensée théologique. Il a reconnu, comme aucun de ses prédécesseurs depuis la Deuxième Guerre mondiale, la limite de la puissance américaine. Il a voulu, comme personne avant lui, se dissocier des dogmes du « National Security State » (2).

Idéalisme et pragmatisme

Obama est d’abord apparu comme un grand idéaliste en raison de son engagement à mener une politique étrangère nouvelle et de son insistance sur son « mindset  » ou état d’esprit qui l’amenait à rejeter l’engagement militaire américain en Irak. Son idéalisme est bientôt tempéré cependant par une attitude réfléchie, prudente et pragmatique dans les décisions à prendre en matière internationale. La formation de son premier cabinet est à ce titre éloquente, dans la mesure où ses nominations semblent expressément conçues pour refroidir ses ardeurs pacifistes : une secrétaire d’État (Hillary Clinton) reconnue comme plus disposée que lui au recours militaire, un secrétaire à la Défense républicain hérité de l’administration de George W. Bush (Robert Gates) et un conseiller en matière de sécurité nationale issu des milieux militaires (James Jones). 

Obama s’est dit lui-même fervent disciple du théologien Reinhold Niebuhr ; sa manière de concevoir la politique étrangère et de prendre les décisions les plus importantes en sont le reflet. On sait que Niebuhr a exercé une forte influence sur les intellectuels américains de l’école réaliste. Son ouvrage, The Irony of American History (3), publié en 1952, dénonce l’hypocrisie des dirigeants américains qui ont mis en œuvre des politiques d’une moralité douteuse tout en se croyant vertueux, tout en prétendant agir selon les desseins de la Providence divine. Cette pseudo-moralité de la politique étrangère des États-Unis et surtout la bonne conscience de ses acteurs ne trouvent aucune grâce à ses yeux. Dans un livre qui s’intitule fort à propos The Irony of Barack Obama (4), Holder et Josephson livrent un exposé étendu de la doctrine de Niebuhr en y voyant un écho dans la plupart des grandes décisions d’Obama au cours de son premier mandat. Selon eux, Obama reconnaît que la décision politique n’est jamais purement rationnelle : « cette lucidité est fondamentale pour le pragmatisme et l’équilibrage des intérêts selon Obama » (5). Il dénonce l’exceptionnalisme absolu et les décisions instinctives. Pragmatique et réaliste, il gouverne au ras des faits bruts et des nécessités de l’intérêt national. Le slogan « Don’t do stupid things » traduit bien un minimalisme inspiré par la prudence et le souci constant d’équilibrer les options.

Pour soucieux qu’il soit de guider son pays vers une « union plus parfaite » et un rôle bienfaisant sur la scène internationale, il est toujours inspiré par la réflexion, le souci d’entendre toutes les opinions, de peser patiemment le pour et le contre. Dans son discours d’Oslo en décembre 2009, par exemple, il prépare la voie à la décision prudente et mesurée d’intervenir en Libye en 2011 (6). James Mann voit dans le discours d’Obama un mélange entre le réalisme de Henry Kissinger et Brent Scowcroft, d’une part, et l’idéalisme de Woodrow Wilson, d’autre part (7). Le 44e président lui-même confesse dans une grande entrevue du printemps 2016 qu’il est rempli d’admiration pour le conseiller du premier président Bush pour la sécurité nationale (8).

Rejet de l’exceptionnalisme

C’est sans doute, pour une bonne part, en raison de ce pragmatisme qu’Obama en vient à rompre avec une grande tradition américaine selon laquelle les États-Unis, bénis par la Providence, sont voués à une destinée exceptionnelle, soit celle de présenter un modèle pour le monde ou d’assurer un leadership à tous les peuples de la planète. Tous les discours de présidents américains sont empreints de cette conception. Obama lui-même ne se prive pas de célébrer la grandeur de son pays et le bien-fondé de ses politiques. Il revient souvent sur le fait qu’aucun autre pays ne permettrait une ascension politique aussi spectaculaire que la sienne. Mais il reconnaît volontiers que l’histoire de son pays n’est pas sans tache. Il va même jusqu’à admettre des erreurs toutes récentes en matière de politique étrangère américaine. Dans son discours à l’Université du Caire, le 4 juin 2009, faisant allusion au rôle de la C.I.A. dans le renversement de Mossadegh de 1953, il confesse que le gouvernement de son pays « a joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu ».

Il pratique un leadership discret, recherchant constamment l’appui des alliés. Il reconnaît la limite des moyens de la puissance américaine. Dans son discours du 1er décembre 2009 à West Point, il abandonne la rhétorique de ses prédécesseurs (9). Il reconnaît que « le pouvoir américain de déterminer le cours de l’histoire n’est pas absolu » (10). « Le véritable leadership, déclare-t-il dans son discours du 28 mars 2011 annonçant au peuple américain l’intervention militaire en Libye, crée les conditions et les coalitions qui permettent aux autres de se joindre à nous » (11). James Mann y voit une approche sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale (12).

Obama semble bien aussi accepter le défi de gérer le déclin relatif des États-Unis. On pourrait attribuer, il est vrai, les changements qu’apporte Obama à la conduite de la politique étrangère à la situation nouvelle des États-Unis, affectés par une grave crise économique dans un monde où leur suprématie n’est plus absolue, si elle l’a jamais été. Selon Robert Singh, « les aspects postaméricains de la politique étrangère des États-Unis viennent moins de lui personnellement que du climat international inhospitalier dans lequel les États-Unis ont forcément émergé bien avant son arrivée à Washington » (13). Il faut bien constater qu’avec un système international dans lequel la Chine joue un rôle grandissant, de même que plusieurs puissances émergentes, le rôle des États-Unis ne peut plus être celui qu’il était encore à la fin du deuxième millénaire. Il serait impensable aujourd’hui de parler de « moment unipolaire » comme on le faisait, d’ailleurs déjà inopinément, en 2000. Le défi contemporain se résout à mesurer les engagements et les responsabilités américaines selon des capacités relativement déclinantes. Il semble bien, selon Paul Sharp, que le président Obama prend conscience de ce défi. Dans un discours de novembre 2010, au retour d’une conférence du G20 à Séoul, il déclarait : « Nous sommes un pays très grand, très riche, très puissant. Nous avons exercé une influence hors mesure sur le monde durant un siècle. Mais nous sommes désormais dans une situation où un grand nombre d’autres pays vont très bien et se prennent en main et deviendront naturellement plus assurés dans l’expression de leurs idées et de leurs intérêts. C’est une bonne chose » (14).

Obama demeure profondément préoccupé par les hauts et les bas de l’opinion publique. Mais il résiste toujours à faire écho à quelque manifestation de paranoïa. C’est là ce qui explique sans doute sa réticence à parler de « guerre globale à la terreur », même quand il la pratique. Cela explique aussi son effort pour occulter certaines interventions militaires, sinon pour les limiter. Obama est toujours aux antipodes des triomphalismes populaires à la Reagan ou à la Bush fils. En témoignent d’ailleurs les nombreuses critiques des faucons et de ceux qui l’accusent de pratiquer une politique étrangère tiers-mondiste, reflétant les origines africaines de son père (15). On lui a aussi vivement reproché de rejeter l’exceptionnalisme américain. Quand on lui a demandé de s’expliquer à cet égard, il a répondu qu’il croyait à l’exceptionnalisme américain tout comme les Britanniques ont raison de se croire exceptionnels, de même que les Grecs et les autres (16).

Rejet du réflexe militariste

Dans cette veine, Barack Obama a toujours éprouvé un certain malaise en regard de l’énorme puissance militaire américaine. Certes il n’a jamais voulu écarter l’utilisation de la force ; en témoignent tous ses discours à ce sujet, sa disposition à renforcer les effectifs militaires en Afghanistan à l’automne 2009 après de longues semaines d’hésitation, le recours fréquent aux assassinats ciblés au moyen des drones, l’organisation complexe de la capture de Ben-Laden en 2012, l’intervention en Libye, la guerre déclarée contre le soi-disant État islamique à compter de septembre 2014 et l’accroissement des effectifs militaires durant ses deux mandats. 

Il restera cependant dans l’histoire comme un président qui a tenu à résister à ce qu’on peut appeler le réflexe militariste de la grande puissance américaine, la tentation de recourir spontanément soit à l’exercice de la puissance, soit à la menace la plus crédible possible de l’intervention militaire. Or, aux yeux de la plupart des « élites de la politique étrangère », la crédibilité des États-Unis auprès des ses alliés comme de ses adversaires réclame l’utilisation ponctuelle de la puissance. C’est là ce qu’on pourrait entendre comme une donnée essentielle du « National Security State », c’est-à-dire un appareil d’État fortement conditionné par la panoplie des moyens militaires. Notons en passant que le ministère américain de la Défense, le Pentagone, constitue la plus grande entreprise industrielle au monde, gérant un budget annuel qui dépasse les 700 milliards de dollars américains et dont le pouvoir et l’influence s’étendent sur l’ensemble du gouvernement de Washington et sur plusieurs secteurs de la société américaine.

Dans un discours à l’académie militaire de West Point, au printemps 2014, le président Obama met en garde son auditoire contre ce recours excessif à la force pour réagir aux crises internationales : « Mais dire que nous avons intérêt à promouvoir la paix et la liberté au-delà de nos frontières ne signifie pas que tout problème a une solution militaire. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, certaines de nos erreurs les plus coûteuses sont venues non pas de notre retenue, mais de notre disposition à nous précipiter dans des aventures militaires sans réfléchir à toutes les conséquences – sans mobiliser un appui international et établir la légitimité de notre action ; sans expliquer franchement au peuple américain les sacrifices requis. Les propos sévères font souvent la une des journaux, mais la guerre se conforme rarement aux slogans. (…) Mais une intervention militaire américaine ne peut pas être la seule – ni même la principale – composante de notre leadership en toutes circonstances. Ce n’est pas parce qu’on a le meilleur marteau qu’on doit voir chaque problème comme un clou. »

Obama devient plus explicite à l’endroit de l’establishment militaire et des milieux de la capitale nationale dans l’entrevue magistrale qu’il accorde à Jeffrey Goldberg en mars 2016. Il voit dans l’obsession de la crédibilité une sorte de fétiche : « larguer des bombes simplement pour prouver que vous êtes capable de le faire est la pire raison pour utiliser la force » (17).

Il se défend ainsi de ne pas être intervenu en Syrie après avoir laissé entendre qu’il le ferait si le régime Assad allait jusqu’à employer des armes chimiques pour mâter ses citoyens rebelles. Au moment où le dictateur a franchi ce que le président américain avait appelé une ligne rouge, Obama a tergiversé puis, devant le refus du Royaume-Uni de se joindre aux États-Unis dans une opération punitive, alors que la France y était disposée, il s’est contenté de demander un appui au Congrès, qui lui fut refusé. Il a dû recourir ensuite au président russe, Vladimir Poutine, pour obtenir qu’Assad renonce volontairement aux armes chimiques. On a vu dans ce retrait la grande faille de l’administration Obama, un aveu de faiblesse, voire une trahison des engagements américains et du leadership habituel des États-Unis dans une des zones les plus troublées de la planète. Il est difficile de ne pas attribuer à Obama une grande part de responsabilité devant l’hécatombe consécutive au peu d’appui accordé aux rebelles syriens.

Le 44e président plaide non coupable en évoquant le bourbier dans lequel seraient entrés les États-Unis s’ils étaient intervenus. Comment n’auraient-ils pas hérité de la responsabilité de mettre en place un nouveau régime, comme ce fut le cas en Irak ? Comment une intervention n’aurait-elle pas constitué un piège dans lequel les Américains se seraient empêtrés, comme cela s’est produit si souvent dans le passé ?

Mais alors, pourrait-on rétorquer au président, pourquoi avoir menacé d’intervenir, pourquoi avoir blâmé sévèrement le gouvernement syrien et invité Assad à démissionner ? « C’est là, dit-il, un étrange argument, cette idée que si nous avons recours à notre autorité morale pour affirmer que ce régime est brutal et qu’il ne devrait pas traiter son peuple de cette façon, nous sommes alors obligés d’envahir le pays et d’installer un gouvernement de notre choix. » (18)

Quoi qu’il en soit du bien-fondé de l’argument d’Obama, on se souviendra certainement de lui pour avoir résisté, correctement ou non, aux élites de Washington qui, pour la plupart, l’enjoignaient à fonder la crédibilité américaine sur l’usage de la force.

Même si ce président ne se sera pas privé, par ailleurs, de recourir abondamment aux drones dans la lutte au terrorisme et de bombarder systématiquement les forces djihadistes en Irak et en Syrie, il aura été aussi un adepte de la diplomatie. L’accord conclu avec l’Iran à l’été 2015 pour prévenir l’acquisition d’une force nucléaire par ce pays constitue un grand succès de son administration et le résultat de longues et pénibles négociations. Cet accord n’a pas fait l’unanimité à Washington, loin s’en faut. Il a été aussi fortement réprouvé par les alliés traditionnels des États-Unis au Moyen-Orient, en Israël et en Arabie saoudite. Les résultats n’en sont pas encore évidents, mais cela demeure un grand moment de la diplomatie d’Obama. Il en va de même du rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba et des accords de Paris en décembre 2015 sur les changements climatiques.

Quel bilan des années Obama ?

Le président Obama a caressé de grands objectifs en politique étrangère. Il allait modifier l’axe géopolitique de la présence américaine dans le monde en établissant un nouveau pivot en Asie. L’émergence considérable des pays d’Asie, leur énorme population et leur poids économique laissent croire que l’avenir appartient à cette région. Obama s’y intéresse d’autant plus qu’il n’a pas de racines en Europe et se propose d’évacuer le bourbier du Moyen-Orient, ce qui apparaît opportun dans un contexte de dépendance décroissante vis-à-vis des pays producteurs de pétrole. Mais la menace continue, brutale et grandissante des djihadistes du soi-disant État islamique et d’Al-Qaïda oblige Washington à poursuivre ses opérations militaires dans cette région. Le pivot asiatique n’aura pas vraiment pris forme.

Obama se proposait encore d’engager de nouvelles relations avec la Russie. Après huit ans, l’antagonisme n’a pu que s’accentuer entre les deux grandes puissances nucléaires, au point de rappeler l’époque de la guerre froide. Poutine en porte une grande part de responsabilité, mais Obama n’a sûrement pas fait preuve d’une grande habileté diplomatique dans ce dossier. Il n’a pas réussi davantage au chapitre du contentieux israélo-palestinien. Le Premier ministre Netanyahou lui a tenu tête, au point d’aller se faire applaudir par le Congrès en 2015, à la barbe du président. Obama n’a pas eu plus de succès dans le monde arabo-musulman. Même après son discours mémorable au Caire en 2009, les perceptions négatives à l’endroit de Washington prévalent toujours dans les populations du Moyen-Orient.

Malgré cette situation peu enviable, Obama peut terminer son mandat la tête haute à la face du monde. Les États-Unis dominent toujours la scène internationale et leur puissance, pour déclinante qu’elle soit, est toujours considérable à plus d’un titre. La présidence d’Obama aura été marquée non pas par l’exceptionnalisme américain, mais par une combinaison exceptionnelle d’idéalisme et de pragmatisme, une prise de conscience de la mesure limitée de la puissance et une résistance à des démonstrations excessives de force militaire au nom du maintien d’une sacro-sainte crédibilité.

Notes
(1) Charles-Philippe David, Au sein de la Maison Blanche : De Truman à Obama, la formulation (imprévisible) de la politique étrangère des États-Unis, Québec, Presses de l’Université Laval, février 2015, p. 921.
(2) Expression fréquemment employée par les critiques du système militaro-industriel des États-Unis.
(3) Reinhold Niebuhr, The Irony of American History, New York, Scribner, 1984.
(4) R. Ward Holder & Peter B. Josephson, The Irony of Barack Obama : Barack Obama, Reinhold Niebuhr and the Problem of Christian Statecraft, Burlington (VT), Ashgate Publishing Company, 2012.
(5) Holder & Josephson, op. cit., p. 100.
(6) James Mann, The Obamians : The Struggle Inside the White House to Redefine American Power, New York, Viking, 2012, p. 154 : Holder & Josephson, op.cit., p. 128 ss.
(7) James Mann, op. cit., p. 166.
(8) « Obama, contrairement aux interventionnistes libéraux, est un admirateur du réalisme de la politique étrangère du président George H. W. Bush et, en particulier, du conseiller en sécurité nationale de Bush, Brent Scowcroft (« J’adore ce type », m’a dit une fois Obama). » Jeffrey Goldberg, « The Obama Doctrine », The Atlantic, avril 2016. 
(9) James Mann, op. cit., p. 139-140. 
(10) Holder & Josephson, op.cit., p. 128.
(11) Mann, op. cit., p. 294.
(12) Mann, op.cit., p. 300.
(13) Robert Singh, The Post-American Foreign Policy of Barack Obama : The Limits of Engagement, Londres, Bloomsbury, 2012.
(14) Paul Sharp, « Obama, Clinton and the Diplomacy of Change », in Paul Sharp et Geoffrey Wiseman (dir.), American Diplomacy, Martinus Nijhoff, Leiden, Boston, 2012, p. 174-175.
(15) Voir Mann, op.cit., p. 72-73.
(16) Cité par Renshon, Barack Obama and the Politics of Redemption, New York, Routledge, 2012, p. 93
(17) « The Obama doctrine », op.cit.
(18) Ibid.

Article paru dans Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 35, octobre-novembre 2016.

À propos de l'auteur

Louis Balthazar

Louis Balthazar est professeur émérite à l’Université Laval, à Québec, et membre de la Chaire Raoul-Dandurand (Université du Québec à Montréal), dont il fut le co-président de l’Observatoire sur les États-Unis. Ses recherches portent sur la politique étrangère des États-Unis, sur les relations entre le Canada et les États-Unis et sur le nationalisme.

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